Compter sur la fidélité du Seigneur en pensant que cela n’impliquerait aucun changement de notre part serait se tromper. Dieu ne veut pas nous sauver sans nous ! Voilà pourquoi Jésus dans l’Évangile nous rappelle qu’entrer par la porte étroite demande un réel engagement de notre part.
Les textes de ce dimanche remettent donc en question notre relation à Dieu. Il ne suffit pas seulement d’entendre les enseignements de Jésus, d’être de ses compagnons, de partager son pain en sa présence, pour être sauvé. Il s’agit de nous engager à nous convertir, à approfondir sans cesse notre relation avec lui en renouvelant notre façon de penser et en abandonnant tout attachement superflu à ce monde qui passe. Autrement dit, il s’agit de nous détourner toujours davantage de notre moi qui nous tire en arrière pour nous laisser configurer à notre Seigneur. C’est lui qui est la porte étroite (Cf. Jn 10).
En lui seul, nous pourrons opérer notre pâque vers le salut, ce passage de la mort à toutes nos vues d’en bas pour entrer dans les vues de Dieu. La situation peut parfois nous sembler perdue tant nous nous sommes isolés de Dieu parce qu’installés sur nos terres d’exil. Mais le témoignage du peuple élu et l’enseignement de l’épître aux Hébreux nous font accueillir avec joie l’enseignement de Jésus.
Abbé Frédéric Fermanel