La Foi ravivée...

31 août 2025

   Une rentrée… placée sous le signe de la FOI. La mesure de notre grâce c’est la foi, ce don intérieur et réel qui renouvelle profondément l’intime de notre humanité. C’est par elle que nous sommes justifiés, c’est-à-dire lavés de nos péchés. Par elle, nous sommes comme « ajustée » à la ressemblance de Jésus Christ. Et c’est cette image restaurée de notre humanité que Dieu le Père aime à contempler en nous. C’est la foi qui réalise en nous cette transformation jusqu’aux dernières fibres de notre coeur.

   Mais la foi est aussi notre réponse d’amour, notre désir d’être aimés, d’attirer à nous le regard, les bienfaits de Dieu lui-même. Elle est ce consentement de tout notre être en même temps que le moyen de parvenir à cette dépossession de soi pour accueillir cette intimité divine dans la lumière et dans la paix.

   Dès lors, la foi nous montre dans l’Eucharistie le but de notre vie chrétienne : parce que nous communions au même Pain Vivant, nous sommes appelés à devenir un seul Corps avec le Christ (1Co 10,17). Et dans cette action liturgique, c’est toute la Création qui est appelée à être renouvelée de cette vie. Notre monde à travers toute ses détresses silencieuses a tant besoin de cette vie.

   L’été a été marqué par le Jubilé des jeunes à Rome où la jeunesse du monde entier s’est rassemblée autour du pape Léon. Des jeunes heureux et radieux, fiers d’être chrétien, prêts à en témoigner.

   Pour chacun l’été a été un rendez-vous : en famille ou entre amis, repos ou détente. Un été parfois douloureux par la perte d’êtres chers, d’une impression de solitude… Un été heureux pour se retrouver soi-même et renouveler notre acte de foi en la vie. Nous repartons pour une année nouvelle et nous ne cheminerons plus comme avant : il y a les bonnes résolutions à prendre, des organisations à revoir… Quel regard de foi portons-nous sur cette rentrée ? Comment allons-nous disposer notre coeur pour que le Seigneur y fasse sa demeure ? Il y a urgence à rendre vivante notre foi pour qu’elle soit le dynamisme de notre Espérance en cette année jubilaire qui lui est consacrée, « parce que l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint Esprit qui nous a été donné » (Rm 5,5). Sans doute la foi ne suffit-elle pas, il faut la charité, mais il faut commencer par elle, parce qu’elle signifie notre pleine adhésion et notre volonté de collaborer à faire de ce monde le jardin où Dieu est toujours le bienvenu !

Abbé Frédéric Fermanel